Les résultats de l’étude commanditée pour le compte de la marque de produits d’hygiène féminine Always Discreet, souligne un âpre manque d’informations sur ce renversement physiologique et psychologique qui concerne près de 2 millions de femmes en Belgique. Tabou, silence, méconnaissance… La ménopause est encore trop souvent synonyme de mal-être.
Deux millions de femmes concernées en Belgique
L’étude souligne que 3 femmes sur 5 âgées de plus de 40 ans affirment ne pas trouver assez d’informations scientifiques sur le sujet. En effet, seulement la moitié des femmes de plus de 40 ans qui ne sont pas encore ménopausées savent exactement à quoi s’attendre.
Au sein des femmes déjà ménopausées, plus de 2 sur 5 (40%) affirment de leur côté qu’elles en savaient trop peu sur les symptômes associés à cette transition avant de les vivre. Enfin, plus d’un tiers d’entre elles (36%) estiment qu’elles l’auraient mieux vécu si elles avaient été davantage informées au préalable.
Lire aussi : « 50% des filles belges se sentent incomprises par les politiciens »
Un tabou associé à la vieillesse
Par ailleurs, ce bouleversement hormonal reste un grand tabou. L’étude relate également qu’1 femme sur 5 ne veut pas qu’on sache qu’elle est ménopausée. Au-delà d’un tabou, 1 femme sur 10 affirme en avoir honte. En effet, un tiers des femmes interrogées associent ce sentiment de honte à la vieillesse. Ces femmes se sentent trop jeunes pour traverser la ménopause au moment de l’arrivée des premiers symptômes…
Des symptômes bien réels
L’enquête révèle ainsi qu’1 femme sur 5 se sent isolée dans son expérience de la ménopause. Au moment de la ménopause, la vie amoureuse est particulièrement affectée. Plus d’un tiers des femmes ménopausées interrogées (32%) dresse une baisse de libido. De même que plus d’1 sur 5 (22%) affirme se sentir irritable dans le contexte familial.
Cindy Dunon, infirmière conseillère en ménopause atteste de cette réalité sur le terrain : « 80% des femmes ont des symptômes légers à modérés », explique-t-elle. « Mais en moyenne seules 30% d’entre elles se tournent vers un.e spécialiste pour soulager ces symptômes. »
Il est primordial que les femmes aient consciences des principaux symptômes – notamment, les bouffées de chaleurs, les sueurs nocturnes, la fatigue, de l’insomnie et une prise de poids. Enfin, d’autres symptômes sont également cités comme des fuites urinaires, pertes de mémoire, changements d’humeur… Les résultats de l’étude affirme qu’1 femme ménopausée sur 5 souffre d’une baisse de confiance en elle depuis l’apparition des premiers symptômes. C’est dire !
La ménopause n’est pas une fin en soi
« Il y a un vrai travail d’éducation à faire », revient Cindy Dunon. « Surtout auprès des femmes bien sûr, mais pourquoi pas également auprès de la personne avec laquelle elles partagent cette tranche de vie ou auprès des employeurs. Souvent, les symptômes de la ménopause sont associés à tort à ceux de la dépression. Il faut évidemment bien faire la différence. La ménopause commence lorsque les menstruations d’une femme s’arrêtent, mais elle n’est pas une fin en soi ! Cela peut être le début d’une nouvelle vie, une période pour repenser sa vie, davantage prendre du temps pour soi… Être mieux informées sur la ménopause permettra aux femmes de mieux aborder cette nouvelle page de leur vie qui s’ouvre à elles, avec les symptômes liés à cet état. »
Si cet article vous a plu, vous devriez lire : « Harcèlement de rue : un fardeau toujours d’actualité », « 8 mars : l’ONU soulève la nécessité d’une « égalité pour un avenir plus durable » », « 5 choses à savoir sur Angela Davis, icône de l’afro-féminisme ».
