Comme la saison dernière, Maria Grazia Chiuri a présenté la collection haute couture de Dior au Musée Rodin à Paris. Les sculptures présentes sur place évoquent le souci du détail et la force des émotions, des valeurs que la créatrice italienne souhaite transmettre à travers sa collection « L’Atelier ». Vous le comprendrez immédiatement en découvrant les 64 silhouettes.
Un hommage à l’artisanat indien
Aujourd’hui, les collaborations sont partout. Dernier exemple en date ? La collaboration entre Dior Homme et Birkenstock. Marie Grazia Chiuri elle-même préfère une approche plus subtile. Elle s’intéresse surtout à l’artisanat que l’on trouve dans d’autres pays, et y fait régulièrement appel.
Pensez par exemple à la collection Dior Cruise 2020 pour laquelle elle a travaillé avec des artisans de différents pays africains. Ou la collection Dior Cruise 2022 qui célébrait l’artisanat grec. Cette fois, elle s’est inspirée de l’Inde et de l’artisanat indien, qui est déjà très présent dans la mode occidentale – même s’il est souvent négligé.
Pour la collection haute couture Dior SS22, elle a collaboré avec les artistes indiens Madhvi et Manu Parekh, qui ont conçu de sublimes tapisseries brodées à la main de Chanakya – l’école d’artisanat indienne qui forme les femmes à ses arts et métiers.
On dit que 380 artisans ont travaillé 280 000 heures sur l’installation de 340 mètres carrés qui a servi de toile de fond au spectacle. Si vous êtes de passage à Paris, vous pouvez la voir jusqu’au 30 janvier au Musée Rodin.
La collection Dior SS22 haute couture
La femme Dior se déplace dans le monde avec aisance et détermination. Elle porte des vêtements dont les broderies – au cœur de la collection – lui rappellent ce qui lie les hommes à travers l’histoire. « L’artisanat qui termine un vêtement n’est pas assez apprécié. On a l’impression que la broderie est quelque chose de purement décoratif, qui ne fait pas vraiment partie du processus de conception », a-t-elle déclaré à Vogue Runway après le défilé.
Pour mettre en valeur les détails de la broderie et le talent de l’atelier Dior, elle a travaillé avec une palette de couleurs très sobre, composée de blanc, de gris et de noir. Elle décrit la collection comme étant « calme ». « Pendant la période de Noël, j’étais honnêtement un peu déprimé parce que je pensais que nous en avions fini avec la corona, et puis j’ai vu les chiffres remonter. J’avais donc besoin de me sentir calme et c’est ce que ces silhouettes dégagent. »
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