Neuf ans après le troisième opus, Bridget Jones fait son retour sur grand écran ce mercredi 12 février 2025. Toujours incarnée avec brio par Renée Zellweger, l’iconique Anglaise a aimé, fondé une famille… et perdu l’amour de sa vie. Entre visages familiers et nouvelles recrues, cette comédie placée sous le signe de la nostalgie tient-elle ses promesses ?

Très attendu depuis l’officialisation de son retour, l’année dernière, le quatrième volet des aventures de Bridget Jones a presque créé un état de panique pour les fans de la saga : allait-il être à la hauteur de l’iconique premier film ? Relever le niveau du troisième opus, plus décevant ? Était-il vraiment nécessaire ? Bridget Jones : Folle de lui, en salle ce mercredi 12 février 2025, répond à une suite logique : l’adaptation du quatrième roman signé Helen Fielding, à l’origine de ce personnage si attachant, sorti en 2013.

Dans les livres, depuis 1996, et à l’écran, depuis 2001, Bridget Jones s’est imposée comme un personnage romantique culte des années 2000, devenue indissociable de Renée Zellweger, dont la maladresse légendaire est synonyme de charme.

Si Bridget Jones Baby (2016) offrait déjà une nouvelle version de l’Anglaise, sur le point de devenir mère – on apprenait finalement que l’enfant était, sans surprise, de Mark Darcy (Colin Firth), et non de Jack Qwant (Patrick Dempsey) à l’issue du film – le quatrième volet réalisé par Michael Morris en offre encore une autre : Bridget Jones a quitté le quartier de Borough Market pour le chic Hampstead Heath et n’est plus simplement célibataire. Elle a la cinquantaine passée, est mère de deux enfants, et veuve depuis quatre ans, toujours fortement marquée par la mort du charmant Mark Darcy.

Retrouver l’amour après le deuil

Sans être un acteur récurrent du film, Colin Firth fait tout de même ici plusieurs apparitions, soulignant la difficulté pour la Londonienne de tourner la page. Elle ne travaille plus, emmène ses enfants à l’école en pyjama, n’a pas de vie sociale. Mais cette page s’apprête à être tournée grâce à l’aide de ses ami.es de toujours (tout le casting est de retour), qui l’incitent à recommencer à dater. Rien de moderne donc : vingt-quatre ans plus tard, l’objectif numéro 1 reste de trouver l’amour plutôt que de rester célibataire. Une seconde option qui titille la cinquantenaire, mais est vite oubliée.

Et c’est là que la recherche de l’amour 2.0 entre en marche. Bridget Jones découvre les joies des applications de rencontre, et en particulier de Tinder, où elle tombe très rapidement sur un jeune homme venu la sauver quelques jours plus tôt alors qu’elle était coincée dans un arbre (c’est bien une comédie romantique).

Il est bien plus jeune qu’elle, s’appelle Roxster (joué par Leo Woodall, révélé par The White Lotus et Un jour), et va devenir sa nouvelle obsession. Si l’arrivée d’un nouveau personnage de 29 ans pouvait questionner en découvrant le synopsis, la manière dont il introduit une dose de modernité à l’histoire est réussie : le consentement, la sensibilité et l’importance de montrer ses émotions (et un autre point plus négatif qu’on se garde de vous dévoiler).

L’autre homme que Bridget croise quotidiennement n’est autre que l’un des professeurs de ses enfants (un garçon et une fille absolument touchants), campé par Chiwetel Ejiofor. Comme depuis ses 32 ans, l’héroïne sera confrontée aux dilemmes amoureux. Mais sera cette fois-ci mieux armée, non sans perdre ses défauts devenus des qualités, au fil des années, comme s’amuse à le relever le film.

C’est dans ces situations romantiques que Bridget Jones : Folle de lui convainc, car malgré les années, rien n’a changé. Elle multiplie les maladresses, doute d’elle, mais parvient toujours à charmer ses prétendants (et nous aussi). En particulier avec une scène de danse/karaoké (plus en solo cette fois-ci) déjà culte.

Comme le déguisement de “sexy bunny”, la bagarre entre Mark et Daniel, la traversée de Londres portée par ses deux intérêts amoureux alors qu’elle est sur le point d’accoucher dans les films précédents, le petit nouveau de la saga a, lui aussi, son moment culte, qui n’est pas sans rappeler un autre classique anglais que les fans remarqueront immédiatement. Sans trop en dire, un anniversaire et une piscine suffiront à vous faire décrocher un immense sourire au moment venu.

Le cocktail gagnant de ce nouvel opus

Alors qu’on aurait pu s’imaginer un film larmoyant, centré sur le passé – il l’est, d’une certaine manière – Bridget Jones : Folle de lui s’avère très drôle. Car en filigrane de cette recherche du prince charmant, les scénaristes ont eu la bonne idée de redonner une place assez centrale à Daniel Cleaver (Hugh Grant), qui n’est pas mort, comme l’annonçait déjà la promotion du film. Bridget et Daniel ne jouent plus au chat et à la souris comme pendant les deux premiers films, ils sont désormais amis. C’est d’ailleurs l’une des plus belles réussites des films.

Toujours très séducteur et un peu vulgaire (les blagues très “années 2000” sont acceptées quand on connaît bien la saga), Cleaver est un oncle complètement barré pour les enfants de Bridget et Mark, mais aussi un homme contraint de prendre du recul sur sa vie et sa relation avec celle qui reste l’unique pilier de sa vie. Leurs dialogues percutants et souvent touchants donnent une réponse parfaite à celles et ceux qui pensaient qu’il fallait vraiment choisir entre Mark et Daniel.

Et puisque ce film assume totalement la carte de la nostalgie, il est impossible de ne pas mentionner la géniale Emma Thompson, qui reprend son rôle de gynécologue, déjà mordant dans Bridget Jones Baby. Plus que son médecin, elle est devenue, malgré elle, une oreille attentive. Peu importe l’issue de sa vie amoureuse, l’Anglaise a réussi à garder et tisser un cercle amical solide. Si cette conclusion pourrait être satisfaisante, n’oublions pas le point de départ de la saga. Avec qui Bridget Jones acceptera-t-elle de partager son cœur ? Grâce une conclusion logique, mais bienvenue, Bridget Jones : Folle de lui se montre drôlement efficace, touchant et rempli de belles références à ses prédécesseurs.

Renée Zellweger a déjà annoncé qu’elle serait ravie de retrouver Bridget une cinquième fois. De notre côté, on préfèrerait finir sur ces flocons de neige plutôt que de frôler l’avalanche.

 

Cet article a été écrit par Pauline Weiss et initialement publié sur Marie Claire France.

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