Sous le regard bienveillant de son fondateur Kenzo Takada, Carol Lim et Humberto Leon, le duo californien à la tête de la création de la maison Kenzo depuis 6 ans, proposent un défilé à couper le souffle célébrant les origines asiatiques de la marque et son créateur.
En véritable manifeste de la beauté asiatique, le casting méticuleux rassemble des mannequins venus de Chine, Corée, Malaisie, Japon et même de Californie, Paris et Londres. Une décision qui dénote dans la tendance actuelle partisane de la diversité sur les podiums. Un choix que l’on comprend rapidement en découvrant le carnet qui nous a été offert à l’arrivée. Mise en bouche de ce qui nous attend ; on y découvre les photos des deux muses et sources d’inspiration pour ces collections d’été. Le premier, Ryuichi Sakamoto, pionnier de la musique électronique devenu compositeur, militant et danseur décrit par la maison comme « incarnant à la perfection le progrès, la réforme, l’éveil et l’enrichissement spirituels » pour représenter l’image moderne de la marque. Ensuite, Sayoko Yamaguchi, en lien avec son passé, fut mannequin et actrice très célèbre dans les années 1970 à l’image d’une Twiggy. Elle fut l’un des premiers mannequins asiatiques à s’imposer dans les capitales occidentales de la mode et incarnait, hors du Japon, à cette époque la féminité japonaise contemporaine. Muse de Mr Takada pour son originalité et sa capacité à se réinventer et se métamorphoser au gré de ses représentations, elle mélangeait habilement motifs, imprimés, formes et couleurs.
Pantalons de ski et de moto ou cycliste à dentelle pour les femmes, silhouettes à mi-chemin entre costume anglais et tenue de baseball japonais prônant la largeur d’épaules et la taille haute pour les hommes. Les superpositions d’imprimés fleuris ou rayés hypnotiques égayent les deux vestiaires où le streetwear pop et cool est roi !
Place à la jeunesse, et démonstration réussie qu’il est possible de jouer la modernité sans faire table rase du passé.
KENZO SS18, show complet :