L’influence de l’art en mode se fait sentir à chaque saison, à tel point que la frontière entre les deux disciplines s’en trouve parfois brouillée.Et parmi les grands courants de l’art, aucun n’a eu sur les podiums une postérité aussi graphique et marquante que le Pop Art, avec son obsession pour la célébrité, les consommables et la bande dessinée.
Les Américains Warhol et Lichtenstein sont les figures de proue de ce mouvement, devenu depuis mondial. Au Japon, il se développa notamment à travers une véritable obsession pour les tropes du manga, détournés ou retranscrits littéralement.
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Quant à la bande dessinée, avec son univers volontiers kitsch et parfois un peu trash, elle influence la mode autant qu’elle s’en inspire.
Ces deux univers, le Pop Art et la BD, déjà presque frères siamois, finissent par fusionner dans leur fascination commune pour les visages féminins. Celui de Marilyn Monroe, naturellement, réinterprété par Warhol et sérigraphié en 1962, qui se retrouve démultiplié et accumulé façon mosaïque jusqu’à devenir un motif presque abstrait sur un gilet slouchy (Missoni) ou une tenue conquérante, bodycon et hyper-sexualisée (Versace). Des visages s’étalent aussi en impression all-over, façon manga japonais XXL (Comme des Garçons) ou version comic-book américain à la mise en page mosaïque (Prada). À l’opposé, un désir d’aller à l’essentiel met l’accent sur le pur tracé, façon esquisse (Marni) ou graffiti (Jeremy Scott). S’habiller de visages et de dessins, voilà un vrai travail d’exposition, un révélateur de bonne humeur.
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