En ligne sur Netflix depuis le 13 mars 2025, la mini-série “Adolescence” plonge au cœur d’un drame familial lorsque le fils de 13 ans est accusé de meurtre. Saluée par la critique, elle s’impose déjà comme l’un des incontournables de l’année.
Les séries britanniques ont le vent en poupe sur Netflix. Après Toxic Town, qui met brillamment en scène l’un des plus gros scandales environnementaux britanniques des dernières années, la plateforme américaine a mis en ligne jeudi 13 mars 2025 les quatre épisodes d’Adolescence, une mini-série co-écrite par Jack Thorne (His Dark Materials) et Stephen Graham (A Thousand Blows). Singulière et percutante, elle s’impose déjà comme l’une des meilleures séries de l’année.
Un tournage en plan-séquence
Adolescence met en scène l’arrestation à Sheffield (Angleterre) d’un adolescent de 13 ans, soupçonné du meurtre d’une camarade de collège, devant sa mère, son père et sa sœur. Contrairement à la grande majorité des séries Netflix, les quatre épisodes d’Adolescence ont été tournés en plan-séquence, sans couper la caméra, pour cerner une petite heure de l’événement. Un exercice de style impressionnant, déjà pratiqué par son réalisateur, Philip Barantini, avec le film The Chef, sorti 2021.
“L’idée était de faire dix prises par épisode, donc deux fois par jour, explique-t-il dans une interview accordée à Variety le 11 mars 2025. (…) C’est beaucoup plus compliqué qu’il n’y paraît. Il faut des mois de préparation, des semaines de répétitions et une équipe incroyable pour réussir à chaque étape, du scénario aux lieux de tournage, en passant par la conception de la production et l’endroit exact où la caméra va pouvoir tourner et sous quel angle.”
La série Adolescence est-elle inspirée de faits réels ?
Outre cet exploit technique, Adolescence possède un réalisme troublant, et donne une véritable impression d’authenticité. Si elle n’est pas directement inspirée d’une histoire vraie, la mini-série s’ancre dans une réalité bien tangible. “L’origine de tout ça, pour moi, c’est cet incident à Liverpool, où une jeune fille a été poignardée à mort par un garçon”, explique dans une interview accordée à Radio Times le 4 mars 2025 le co-scénariste Stephen Graham, “Je me suis demandé : pourquoi ?”.
Et de poursuivre : “Puis, il y a eu une autre jeune fille dans le sud de Londres, poignardée à un arrêt de bus. Et ensuite, dans le nord du pays, Brianna Ghey (une adolescente transgenre, ndlr) a été attirée dans un parc par deux adolescents, qui l’ont poignardée. Je me suis dit : ‘Qu’est-ce qui est en train de se passer ? Pourquoi ça arrive ?’”. Une réflexion qui se couple aux mécanismes sous-jacents de la violence, tels que le harcèlement scolaire ou l’influence des réseaux sociaux. Une série à ne pas manquer.
Cet article a été initialement publié sur Marie Claire France.
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