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Une héroïne coupée du monde
De Virgin Suicides à Marie Antoinette, voilà 20 ans que Sofia Coppola nous dépeint la vie d’héroïnes isolées, en marge du monde. Pas étonnant que le destin de Priscilla l’ait inspirée : âgée de 14 ans quand elle rencontra Elvis Presley (qui en avait 24), elle passa la plus grande partie de leurs 13 années de mariage cloîtrée dans leur maison de Memphis. De quoi alimenter l’un de ces portraits féminins, pop et intimistes, dont la cinéaste a le secret.
Une reconstitution étourdissante
D’une direction artistique impeccable, Priscilla plonge dans le grand bain visuel de l’époque qu’il traverse. Les coiffures volumineuses et les tenues moulantes de Priscilla se détachent sur fond de décors rétro, dans cette Amérique des années 50 et 60 évoquant celle d’American Graffiti (de George Lucas, 1973).
Cerise sur le gâteau : la recréation par Chanel de la robe de son mariage en 1967 avec Elvis.
Une sensualité électrique
La réussite du film tient à l’alchimie entre les deux acteurs. Priscilla, récit d’emprise d’une gamine par une rock star ? Sur le papier peut-être, mais soyons honnêtes : la réalisatrice excelle surtout à capter la sensualité de Jacob Elordi, aussi sexy que son modèle dont le film tend à souligner avec une légère perfidie la supposée impuissance. C’est sur cette crête ironique que Priscilla emporte tout.
Priscilla, avec Cailee Spaeny, Jacob Elordi… Un film inspiré des mémoires de Priscilla Beaulieu Presley, Elvis et Moi, Éd. J’ai lu.
Cet article est paru pour la première fois sur Marie Claire France.
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