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Nombreux sont les films dont on dit aujourd’hui qu’ils ont une touche de Tim Burton. Preuve s’il en fallait encore de l’influence du réalisateur, scénariste et producteur américain, qui de l’animation à la télévision et de la peinture à la poésie, balade depuis plus de 40 ans sa sensibilité sur le fil, sa vision à part du monde et ses monstres à la touchante fragilité.
Alors que la série Mercredi est devenue iconique et que l’Étrange Noël de Monsieur Jack reste un incontournable des fêtes de fin d’année, retour sur d’autres trésors de sa filmographie.
Edward aux mains d’argent (1990)
D.R.
Chef d’œuvre à la beauté mélancolique, le film a tout d’un dramatique conte de fées. À proximité d’une banlieue bourgeoise aux maisons colorées et à l’univers étriqué, se trouvait un sombre château perché sur une colline. Dans celui-ci vivait Edward, un être semblable à nul autre, né du génie d’un inventeur hélas décédé avant d’avoir pu achever pleinement sa création. Et donc désormais condamné à vivre avec des cisailles en lieu et place des mains. Après des années de réclusion, Edward fait la rencontre d’une habitante des environs, qui l’invite à séjourner chez elle. Mais la gentillesse candide du jeune homme se heurte rapidement à la peur, au jugement et au rejet. Une critique sociale puissante sous couvert d’une merveilleuse histoire d’amour et d’humanité.
Big Fish (2003)
D.R.
Plongée dans l’épopée d’Ed Bloom, un conteur né, de ceux qui transforment chaque anecdote en récit légendaire et qui ne manquent jamais d’épopées farfelues à raconter. Un principe qui a le don d’horripiler son fils Will, l’ayant toujours considéré comme un affabulateur en recherche d’attention. Après une violente querelle lors de son mariage, le jeune homme coupe durant des années tout lien avec son père. Jusqu’à un appel de sa mère, lui annonçant qu’Ed est gravement malade. Will rentre alors à la maison pour être à ses côtés mais ce retour prend rapidement des airs de voyage initiatique, l’amenant à revisiter ses souvenirs mais aussi la jeunesse de son père. De sa quête de vérité naîtra une aventure touchante et un profond hommage au pouvoir de l’imaginaire.
Batman : Le Défi (1992)
D.R.
Après avoir signé un premier Batman mettant en scène Michael Keaton sous les traits du justicier masqué face à un terrifiant Joker incarné par Jack Nicholson, Tim Burton s’est attaqué avec brio à un deuxième volet impliquant deux des personnages les plus iconiques de Gotham City : Catwoman et le Pingouin. Le réalisateur y adapte avec brio l’univers des cosmics à son style gothique, avec notamment des décors d’une esthétique à couper le souffle. Et comme à son habitude, révèle les monstres qui se cachent à l’ombre de la normalité et se fait la voix sensible des maudits.
Mars Attacks! (1996)
D.R.
Purement délirant, le long-métrage est parmi les plus humoristiques du créateur de Beetlejuice. Dans cette comédie de science-fiction, la Terre subit une invasion massive d’extraterrestres tout droits venus de la Planète Rouge. Des créatures vertes au cerveau apparent et aux globes oculaires proéminents, bien décidés à proprement dézinguer chaque habitant de notre planète. Et, alors que rien ne semble pouvoir stopper leur sanguinaire avancée, un jeune américain et sa grand-mère pourraient bien détenir la clé follement absurde de la survie de l’humanité. C’est drôle, insensé et loufoque, tout ce qu’on aime.
Sleepy Hollow, la légende du cavalier sans tête (1999)
D.R.
Après avoir fait de Johnny Depp son acteur phare avec Edward aux mains d’argent, Tim Burton lui a donné des rôles dans quantités de ses films, de Charlie à la Chocolaterie en passant par Alice au pays des merveilles. Mais l’un des meilleurs reste sans conteste Sleepy Hollow, thriller fantastique adapté de la nouvelle de Washington Irving. L’histoire se déroule dans le village éponyme en toute fin de 18 ème siècle. L’inspecteur Ichabod Crane y débarque de New York afin d’enquêter sur les meurtres de notables, retrouvés décapités et dont la tête reste introuvable. Il y fait la rencontre de Katrina Van Tassel, incarnée par l’envoûtante Christina Ricci, alors qu’il tente d’éclaircir le mystère autour de ces crimes que l’on attribue à un cavalier disparu, revenu exercer une vengeance post-mortem.
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